lundi 9 avril 2018

CampNano#1 - Un goût de Sang - Avril (1)

Bonjour à tous!


Avant de me mettre au travail, je reviens vers vous pour une petite note sur les frustrations de l'auteur, et le besoin de les dépasser. 

Depuis que j'ai terminé d'écrire Passageur pour Lynks dans une frénésie totale de réécriture et avec deux mois de retard, je me sens un peu "sèche". J'ai tenté de reprendre Odyssée, en vain. Ce n'est pas ce que j'ai envie d'écrire pour le moment, et les mots ne viennent pas, le ton ne va pas, et la frustration commence. Après quelques semaines d'errance et de coqueluche, j'ai décidé de lâcher ce projet pour en choisir un autre, qui puisse me venir plus facilement. Je me suis tournée de nouveau sur mon projet de mafia, et de façon très surprenante, ce fut aussi un échec. Le relire m'a conforté dans l'idée que je devais reprendre celui là quand je serais prête à tout reprendre dans la foulée, et en l'occurrence, pas maintenant, quand je fais justement face au découragement post-accouchement de bouquin. 

Sur un coup de tête, j'ai donc décidé de m'attaquer au CampNano d'avril, pour me remettre en jambes, et retrouver un rythme, une envie, un univers. Comme je n'avais rien préparé, j'ai choisi de revenir sur un grand roman de fantasy que j'avais fini quelque part en 2007, je crois et dont je n'ai rien fait depuis. Il était temps de remédier à ça. 

Le Sang des Dragons avait été relié après correction en 2009. Un million quatre cent milles signes de Fantasy , sans nains, sans elfes, sans dragons, et avec un titre affreux que je n'ai jamais réussi à remplacer. 




Trois gros volumes. 
Je n'avais encore jamais écrit une histoire complète aussi longue, à l'époque.


Quand j'ai écrit le Sang, je ne savais pas vraiment où j'allais. J'avais des scènes, un propos, un personnage, des idées... et bien évidemment, quand j'ai terminé le bouquin, je me suis rendu compte que je n'avais pas du tout écrit le livre que je pensais. Comme tous les premiers jets, le Sang souffrait de certains facilités scénaristiques, de plots holes ponctuels, d'un ventre mou interminable, et les bonnes idées se trouvaient un peu noyées dans l'ensemble. 

Ceci dit, le bouquin n'était pas mauvais: après correction, il avait été accepté par une maison d'édition débutante à l'époque mais qui depuis a fait ses preuves. Malheureusement, suite à des avis divers et variés, je n'avais pas signé et réussi à me froisser avec des gens que je respectais beaucoup, pour avoir suivi des conseils de gens qui ne méritaient sans doute pas autant de crédit. J'étais naïve et débutante, c'était mon premier contrat, et j'ai fait une erreur. Tant pis pour moi. Nous en faisons tous. 

Mais le fait est que ces déboires ont sans doute contribué à laisser le Sang tomber dans l'oubli de ma mémoire, par honte, par regret, et aussi parce que les autres projets pros ont pris les devants. Mais depuis quelques temps, l'envie de ressortir le bébé est montée à la surface, et le CampNano a été le déclencheur. C'est donc parti pour une réécriture d'un million quatre qui, si je ne me trompe pas sur mes habitudes, risque de maigrir un grand coup au passage.





Et en même temps... 



Première semaines, déconvenues et prises de marques. 

Etat des lieux: 8783 mots, un peu plus de 6000 de retard. 
Titre affreux numéro 2: L'oeil et le sang. 

La première semaine a été éprouvante et décevante. J'ai retrouvé les personnages avec plaisir, et ils n'ont pas assez changé pour que je ne sois pas à l’aise avec eux, non. Mais par contre, comme j'ai décidé de réécrire toute l'entame, et que mon début est radicalement différent de l'ancien, je rame. Une semaine, trois chapitres un, deux chapitres deux, et un prologue dont je ne suis pas satisfaite. Je sais qu'il faut que je dépasse ce patinage au démarrage, mais il fait échos aux doutes qui m'ont conduit à effectuer ce Nano, et l'envie est forte de laisser tomber. La petite voix est de retour: c'est nul, c'est vain. 

Et alors? 

Alors, pour la combattre, je ne connais qu'une seule réplique fatale: "OUI, mais j'ai envie". 



GREU !


Cela suffit généralement à me remettre en selle avec un coup de pied au derrière en prime. J'ai envie de réécrire ce roman. J'ai envie qu'il soit autre chose qu'un pavé dans mes archives. J'ai envie qu'il soit une belle histoire, que j'en sois fière, et qu'il ne soit pas ce brouillon inachevé. Donc, je me remets au travail.

Les phases de doutes, tout le monde en a. Qu'on ait publié avant ne change rien, qu'on ait la sensation de ne pas être reconnu à sa hauteur, ou au contraire qu'on souffre du syndrome de l'imposteur, nous les rencontrons tous. Si quelqu'un me dit "non, moi pas", je lui réponds "tant mieux". Mais pour ce que j'en ai lu, pour ce qu'en disent les maîtres en la matière (coucou, Ira Glass!), ces phases de doutes sont normale. Lorsqu'elles arrivent, souvenez-vous que vous faites ça parce que vous en avez envie. 

Et si vous n'en avez pas envie, ne le faites pas. La vie est trop courte pour ne pas faire que des choses que vous aimez, et pour ne pas être heureux.

Bon courage à tous pour ce Nano!

Andoryss








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